La narcolepsie est le nom d’un phénomène d’endormissement brutal. Cet endormissement n’est pas maîtrisé et peut donc se manifester au beau milieu d’une discussion avec autrui. La maladie de Gélineau (autre nom donné à la narcolepsie) peut donc être très handicapante socialement. Pharmanity vous en dit plus sur ce phénomène.
Quelles sont les causes de la narcolepsie ?
A ce jour les causes formelles de la narcolepsie ne sont pas clairement identifiées. Cependant, on sait que le risque de narcolepsie est 60 à 200 fois plus élevé chez la progéniture d’un narcoleptique. Ainsi il y aurait une transmission génétique de la narcolepsie. De plus, cette cause génétique se couplerait à des facteurs environnementaux. En effet, chez plus de la moitié des patients, la narcolepsie se manifesterait suite à divers événements. Par exemple un traumatisme crânien, une grossesse, un stress important ou encore une modification du rythme veille-sommeil assez brutale.
Quelles sont les symptômes de la narcolepsie ?
Le diagnostic de la narcolepsie est principalement clinique, c’est-à-dire qu’il se fait suite à la description des symptômes. Ces derniers sont assez facilement identifiables. La cataplexie et la somnolence diurne sont les deux principaux.
La cataplexie est une baisse brutale du tonus musculaire. Cette baisse peut se localiser sur une partie précise du corps (comme sur les jambes ou sur les bras) ou au contraire se concentrer sur l’intégralité du corps, entrainant alors la chute du sujet. Le début de la cataplexie se manifeste par une vive émotion (des pleurs, de la colère, un fou rire, etc.) qui se poursuit durant plusieurs minutes. Ces attaques peuvent être très variables selon les sujets, variant dans leurs durées et leurs fréquences.
La somnolence diurne correspond simplement à l’endormissement ou à la somnolence brutale plus ou moins prolongé d’un sujet lors de la journée et lors d’une activité. Par exemple un sujet peut se tromper de chemin sur la route, fixer un point durant plusieurs minutes, laver une même assiette plusieurs fois. Cette somnolence peut s’accompagner de troubles de la mémoire.
Ces deux symptômes principaux s’accompagnent de symptômes moins importants que sont des hallucinations hypnagogiques, c’est-à-dire un endormissement brutal et profond qui s’accompagne de rêves, et une paralysie du sommeil qui se manifeste par une sensation de paralysie de certains membres lors du réveil.
Comment la narcolepsie se traite ?
Soulignons que la narcolepsie est extrêmement handicapante pour les patients touchés. En effet, souvent la narcolepsie peut entrainer des accidents divers : au travail (pouvant entrainer des licenciements, des arrêts maladies prolongés), sur la route (pouvant être mortels) ou encore une baisse de confiance en soi pouvant entrainer une chute de la libido.
Le traitement pour soigner la narcolepsie est pour l’essentiel pharmacologique. Notons cependant qu’aucun médicament précis ne peut soigner totalement la narcolepsie. Seuls certains traitements peuvent réduire les risques d’un sommeil diurne brutal et imprévu. Aujourd’hui des amphétamines permettent de lutter contre cela, malgré des effets secondaires dissuasifs comme des convulsions, de l’irritabilité et de l’anxiété. Des médicaments non amphétaminiques comme des antidépresseurs aident aussi à lutter contre les symptômes handicapants de la cataplexie et de la somnolence continuelle.
Enfin ces traitements médicamenteux, pour être efficaces, doivent s’accompagner d’une hygiène de vie saine, c’est-à-dire d’une activité physique régulière, d’un temps de sommeil régulier et stable.