Le cancer du poumon, également appelé cancer bronchique, est une maladie caractérisée par une dégénérescence des cellules des bronches.
Les différents types de cancer du poumon
On différencie 2 grands types de cancer du poumon qui se développent et se propagent de manière différente dans l’organisme (1).
- Le cancer du poumon à petites cellules (ou carcinome à petites cellules) : il représente seulement 20 % des cas de cancer du poumon mais demeure le plus dangereux. En effet, la prolifération des cellules anormales est très rapide, ce qui augmente le risque de propagation à l’ensemble de l’organisme.
- Le cancer du poumon non à petites cellules (ou carcinome non à petites cellules) : il représente 80 % des cas de cancer et s’avère moins dangereux que le cancer à petites cellules. En effet, son développement lent permet un dépistage et un traitement plus rapide et donc plus facile. Ce type de cancer peut prendre 3 formes :
– L’adénocarcinome bronchique : il représente près de 40 % des cancers non à petites cellules et concerne essentiellement les femmes et les non-fumeurs. Il se forme à partir des cellules d’une glande telles que celles du sein, de la thyroïde ou encore de la prostate.
– Le carcinome épidermoïde : il représente 40 % des cas constatés et touche principalement les fumeurs. En effet, ce cancer se développe généralement dans les bronches (conduit qui apporte l’air aux poumons) en raison d’une consommation de tabac.
– Le carcinome à grandes cellules : il représente près de 20 % des cas de cancers. Dans 90 % des cas, il est associé à la consommation de tabac. Le développement de cellules tumorales se fait de manière indifférenciée au sein des poumons : il touche l’ensemble de l’organe. Sa prolifération est donc plus rapide.
Nécessité de diagnostic et perspectives de guérison
Le cancer du poumon fait partie des cancers les plus répandus au niveau mondial. En 2010, en France, 37 000 nouveaux cas ont été diagnostiqués. Ils représentaient environ 10% des cancers observés cette même année (2).
Le cancer du poumon est cependant moins fréquent que d’autres formes de cancers touchant la prostate, les seins, et le colon. Il demeure néanmoins un des cancers les plus dangereux. En outre, la dernière étude réalisée par l’Institut National du Cancer montre que (3) :
- Le cancer du poumon entraîne 38,6 décès pour 100 000 cas constatés chez les hommes.
- Le cancer du poumon entraîne 12,1 décès pour 100 000 cas constatés chez les femmes.
Depuis 2007, il y a une inversion de la tendance face au cancer. Les hommes sont de moins en moins touchés et le nombre de décès diminue. Les femmes, à l’inverse, sont de plus en plus atteintes et voient leur taux de mortalité augmenter. Le cancer du poumon apparaît en moyenne au milieu de la cinquantaine. Le tabagisme en est le principale responsable (80 % à 90 % des cas). Cette inversion s’explique par l’évolution des pratiques. On constate une diminution du tabagisme chez l’homme et une augmentation chez la femme. Les jeunes sont eux aussi de plus en plus concernés. En effet, le cancer du poumon est une pathologie lente qui apparaît à la suite d’une consommation prolongée de tabac. Plus le tabac sera consommé tôt, plus les risques de cancer seront grands. Le cancer du poumon peut ainsi être prévenu de façon efficace en diminuant ou en arrêtant de fumer.
Diagnostic et adaptation des traitements du cancer du poumon
Le diagnostic du cancer des poumons se fait grâce à des examens qui suivent une procédure clairement définie.
- Examen clinique : le médecin cherche à déterminer d’éventuels facteurs de risques en lien avec l’apparition de symptômes pouvant être des signes de cancer. Le cancer du poumon n’engendre pas de symptômes uniques et spécifiques. Néanmoins, une toux persistante, des douleurs thoraciques, des crachats ou des essoufflements peuvent être des signes révélateurs s’ils sont accompagnés de pratiques à risques.
- L’imagerie pulmonaire : radiographie, IRM et scanner.
- Le prélèvement d’un fragment de tumeur (biopsie) : il permet d’analyser la forme de cancer en analysant la nature des cellules.
- L’examen d’extension : il permet de mesurer et de constater la propagation du cancer aux autres organes.
Les résultats de ces examens permettront de choisir le traitement le plus adapté. Celui-ci dépend à la fois de contraintes liées au patient, de la forme et de l’évolution du cancer contracté. Le traitement s’articule généralement autour de trois méthodes que sont la chirurgie, la radiothérapie (utilisation des radiations) et la chimiothérapie (utilisation de substances chimiques).
- Le cancer à petites cellules : le traitement de ce type de cancer se fait généralement par chimiothérapie et radiothérapie.
- Le cancer non à petites cellules : la chirurgie consistant à enlever la tumeur est le traitement de référence pour ce type de cancer.